Pollution vs Consommation: Découvrez comment une moto 125 Euro5 bat une voiture Euro6-d !

par adm
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Pollution et consommation : une 125 Euro5 consomme moins qu’une voiture Euro6-d !

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe), organisme dédié à la transition écologique, a récemment publié un rapport éclairant intitulé « 2-roues motorisés : actualisation des données sur leur consommation et leurs émissions d’échappement ». Cette analyse « en conditions réelles » des « motos légères, également appelées 125 cm3 » et des « MTT de cylindrée supérieure, de 500 à 1 250 cm3 », fournit des informations précieuses, détaillées ci-dessous…

Graphique démontrant clairement que… • Un moteur froid libère plus de polluants qu’un moteur chaud. (bien que cela soit connu, les moteurs modernes Euro5 chauffent rapidement pour compenser) • Une 125 consomme davantage à une vitesse moyenne de 82 km/h sur une autoroute dégagée qu’à 44 km/h dans des embouteillages… surprenant, n’est-ce pas ? Cependant, la gestion du régime moteur est cruciale dans ce contexte. À 82 km/h de moyenne, donc parfois entre 90-100 km/h, une 125 fonctionne presque à plein régime et sa consommation augmente significativement.

Informations clés issues du rapport de l’Ademe :

  • « Les consommations les plus basses correspondent aux 125 (2,7 l en moyenne). » / « Elles s’accroissent naturellement pour les 2-roues motorisés (2RM) plus puissants, sans excéder 4,8 l pour le modèle le plus performant testé (100 kW, soit 135 ch). » / « À titre de comparaison, une voiture à essence Euro6-d, représentative du parc automobile français, consomme 8,1 l/100 km sur le même trajet (dans des conditions de circulation similaires, la voiture étant plus affectée par la congestion)». Cela était déjà su, mais le rapport de l’Ademe le confirme… Et oui, les voitures augmentent significativement leurs émissions dans les bouchons, d’où l’importance pour les motos et scooters de continuer à pratiquer la circulation inter-files pour diminuer la consommation et la pollution. C’est une évidence pour la protection de l’environnement.
  • En ce qui concerne le CO2, les émissions des 2RM sont « entre un tiers et la moitié » de celles des voitures.
  • Le rapport critique les 125 pour leurs émissions de CO, notant que les valeurs élevées sont « principalement observées lors de phases de conduite à pleine puissance prolongée », ce qui ne correspond pas, selon nous, à l’utilisation normale de ces véhicules principalement destinés à un usage urbain. Cela correspond à l’information donnée sous le graphique : une 125 à grande vitesse sur autoroute, naturellement, consomme plus…
  • « Les émissions de NOx [des 125] restent contrôlées, à un niveau similaire à celui d’une voiture à essence Euro6 », alors que si « les 2RM de cylindrée supérieure présentent des émissions de CO inférieures à celles de l’automobile essence […], leurs émissions d’hydrocarbures sont généralement supérieures (jusqu’au double pour les maxiscooters) ou similaires (pour les motos) ». Les maxiscooters, qui utilisent une transmission à variation continue, souffrent de cette technique lorsqu’il s’agit d’émissions polluantes. Cela peut s’expliquer ainsi.
  • Conclusion ? « Il est confirmé que les avantages de leur petite taille et de leur masse réduite donnent aux 2RM un avantage significatif en termes d’efficacité énergétique […] surtout lorsqu’ils ne sont pas surmotorisés. […] Ils peuvent donc contribuer à la réduction des émissions de CO2 ». Preuve en est par l’Ademe.
  • Un mot sur le contrôle technique ? « Il sera intéressant de mesurer l’impact de son introduction, même si « des non-conformités peuvent être dissimulées en raison de la simplicité et rapidité de remplacement par l’échappement d’origine ». C’est un fait, et les lecteurs de Moto Station le soulignent souvent dans chaque article sur le CT Moto.
  • Concernant le 2RM électrique, « il résulte en une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre, la surémission liée à sa fabrication étant “compensée” après 18 500 km parcourus, […] les économies de coûts à l’usage permettant de rentabiliser le surcoût initial (hypothèse + 50 %) en 7 ans, pour un usage quotidien de type domicile-travail (25 km/jour, 200 jours/an). »
  • Enfin, nous ne pouvons qu’apprécier le fait qu’une agence gouvernementale reconnaisse enfin explicitement les avantages de la moto, même thermique, face au changement climatique…

Cet article provient du numéro 2363 de Moto Journal. À commander ici.

Par Frédéric Poujouly et Xavier de Montchenu, de Moto Journal (adaptation Moto Station, Antonin Helie/Christophe Le Mao).

 

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