Découvrez l’évolution de la Yamaha R1: De 2009 à la M1 accessible à tous! (5/6)

par adm
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La Yamaha R1 en 6 générations : 2009, la M1 pour tout le monde (5/6)

Il y a un quart de siècle, la Yamaha R1 faisait son apparition, révolutionnant le monde des motos sportives avec son approche radicale. Depuis lors, six générations de R1 ont vu le jour, chacune marquant une évolution tant sur le plan des performances que des innovations esthétiques et technologiques.

En 2009, après des mises à jour en 2007, la R1 a été complètement repensée. Elle est devenue unique, notamment grâce à une caractéristique empruntée à la M1 de MotoGP : un vilebrequin à calage Crossplane. Ce détail technique non seulement donne à ce quatre-cylindres l’allure sonore d’un V4, mais aussi permet d’imiter l’expérience de conduite d’un pilote comme Valentino Rossi. Les modifications ne se limitent pas à l’aspect sonore ; le moteur a également subi des modifications significatives, avec un alésage augmenté de 1 mm et une course réduite de 1,4 mm, théoriquement favorisant des régimes plus élevés. Cependant, le vilebrequin Crossplane est naturellement plus lourd et moins rigide, nécessitant l’ajout d’un arbre d’équilibrage qui augmente encore le poids du moteur.

Le système d’allumage a aussi été complexifié pour s’adapter aux cycles indépendants de chaque cylindre. Pour améliorer la performance à haut régime, de nouveaux injecteurs « douche » ont été ajoutés dans la boîte à air, en complément des injecteurs situés sous les corps de papillon. Le système d’admission à longueur variable YCC-I et la commande de papillons électronique YCC-T sont conservés, tandis que la valve à l’échappement Exup est retirée. Ces changements marquent une rupture avec les premières générations de R1, mais Yamaha compense par une nouvelle identité mécanique encore plus puissante, avec ce moteur Crossplane sophistiqué entièrement géré par l’électronique, offrant trois modes moteur différents.

Une nouvelle architecture de moto nécessite un nouveau châssis ! Le cadre en aluminium adopte une nouvelle forme, plus en prise avec le moteur, qui contribue désormais à la rigidité globale de la moto. Yamaha utilise différentes techniques de fonderie pour ajuster la rigidité spécifique à certaines zones du cadre. La partie arrière est fabriquée en magnésium, un métal plus léger que l’aluminium, pour compenser le poids supplémentaire du moteur Crossplane.

Le moteur est également rehaussé et avancé dans le cadre, permettant d’allonger le bras oscillant pour améliorer la traction et la stabilité. Ce repositionnement offre plus d’espace pour le réservoir de carburant et affine la silhouette de la moto. L’ergonomie est également améliorée, avec une position de conduite plus compacte et plus proche de la colonne de direction. En termes d’équipement, l’amortisseur bénéficie désormais d’un réglage hydraulique de compression séparant les hautes et basses fréquences, et la fourche dispose de réglages hydrauliques de détente et de compression répartis entre les deux tubes. Les étriers à six pistons restent en place.

Détail technique : Le calage Crossplane

Le vilebrequin Crossplane

Adopté de la Yamaha M1 de MotoGP, le moteur quatre-cylindres en ligne avec un vilebrequin Crossplane modifie le calage des manetons à 90° au lieu de 180°. Cela crée un ordre de combustion irrégulier, offrant potentiellement une meilleure traction et une distribution plus équilibrée du couple moteur. Ceci est particulièrement utile à haut régime, où le pilote peut ressentir une connexion plus directe et contrôlée avec la puissance du moteur, grâce à une meilleure répartition des forces d’inertie et des combustions dans le temps moteur.

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Les innovations ne s’arrêtent pas là : les phares ont été redessinés, passant de quatre à une paire grâce à un nouveau mécanisme qui optimise le passage des feux de route aux feux de croisement. De plus, la suppression de la vitre de phare et le positionnement des prises d’air à côté des lentilles modernisent encore l’esthétique.

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